LA FAUSSE INTERVIEW DE MARTINE, REALISATRICE de:
"Martine au Dîner Presque Parfait - Saison 2"
Ames sensibles sans humour, passez votre chemin cet article sera insoutenable pour vous.
De notre Correspondant : NJ (Notre Journaliste)
Lundi 2 mars 2009 - 10H17
Martine me reçoit chez elle. Elle semble totalement épuisée, son teint ressemble
à celui de Shrek, ses yeux à ceux de E.T., bref elle est en mode « Panic room ». Normal, son film est projeté lundi 2 mars à 20 H 40 dans toutes les bonnes salles de cinéma privées…..
NJ : Alors Martine, pas trop anxieuse ?
Martine : La Vérité si je mens, je suis en pleine forme (sic), j’attends tout à fait sereinement… (rire forcé)
NJ : Mais racontez-nous les coulisses de ce tournage...
Martine : Le Dîner de Martine Saison 1 a plutôt bien marché. Le Producteur a donc pris contact avec moi fin décembre pour le tournage de la saison 2. Cela ne se refuse pas j’ai foncé, prête pour une nouvelle « Rencontre du troisième type »
NJ : Parlons gros sous tout d’abord. Pour tourner un tel film, quel a été votre budget ?
Martine : C’est du cinéma d’Arts et de nombreux Essais à petit budget : 150 Euros. C’est vrai qu’avec un tel budget j’ai tout investi dans les acteurs et pour la déco j’ai fait appel à des accessoiristes bénévoles…. Hors de question de faire des effets spéciaux !
NJ : Puisque vous me parlez d’acteurs… Sont-ils connus ?
Martine : J’ai rapidement pris contact avec « Bœuf Bourguignon », acteur principal… Je le trouve excellent même si pour certains il est un poil « Has been ». Il a un gros avantage : il ne joue pas sa star, on le roule dans la farine, on peut le faire mijoter, il attend dans un coin et son cachet est minime… Il a immédiatement accepté le rôle…. Pour une fois qu’il passait devant « Coquille Saint-Jacques » ou « Foie Gras », vous pensez. Ces deux derniers sont des stars mais ils demandent une telle attention : impossible de les quitter des yeux sinon ils font n’importe quoi…. Ils demandent une maîtrise que, j’avoue, je n’ai pas.
NJ : J’ai entendu dire que la première scène de votre film était « osée » ?
Martine : C’est vrai. La première scène se passe sur la table du salon…. C’est un peu avant-gardiste et j’espère que le public ne sera pas choqué : Quatre fromages complètement nus battant le pavé… Nous sommes habitués à les voir habillés (en chemise, en soufflé, en brioche, en feuilleté..).
NJ : N’est-ce pas une prise de risque insensée ?
Martine : Bien sûr et j’en suis parfaitement consciente mais à leur côté j’avais loué les services du très corsé « Clos Montmartre », une star qui a de la bouteille car il se fait très rare près des plateaux (rires).
NJ : Mais où se déroule votre film ?
Martine : Mon film se passe à Paris bien sûr, car j’adore cette ville et c’est bien connu quand on aime on partage…. « La traversée de Paris » entre Montmartre et l’Opéra, un petit clin d’oeil à tous les maestros et danseurs du monde, sans être Casse-Noisette il fallait Rigoletto….
NJ : J’en arrive à votre déco…. comment avez-vous fait puisque, si j’ai bien compris, les 150 euros ont servi à payer vos acteurs ?
Martine : La déco est fondamentale. Je me refusais à faire un « remake » de mon premier film.…. Dans ce métier il faut vraiment utiliser le Système D : son réseau…. J’ai lancé un appel général aux accessoiristes bénévoles : famille et amis avec un mail intitulé : « SI TOUS LES GARS DU MONDE… ». J’ai listé tout ce dont j’avais besoin et ma déco m’est arrivée comme par enchantement : violon, authentique costume de l’Opéra de Paris datant de 1956, des pointes de danseuse, la vaisselle, les couverts, les chaises, les assiettes, même le presse-purée….
NJ : Avez-vous pu vous « offrir » une assistante ?
Martine : Oui, car seule je n’aurais pas réussi. Elle* est discrète, efficace, se nourrit de peu, court dans tous les sens et a supporté mes directives lors de conversations téléphoniques jusqu’à deux heures du matin : aller chercher le miel béton à Saint-Denis , rapporter des plumes blanches, repartir pour en chercher des rouges, me dégoter une nappe en satin et bien d’autres encore……. Un boulot à plein temps : « Elle court, elle court la banlieue »
*Note de la Rédaction : une indiscrétion nous apprend qu’il s’agit en fait de sa « môman »
NJ : Un travail d’équipe donc....
Martine : Oui et j’en profite pour tous les remercier ! Un message à leur attention : « Je vous trouve très beau »
NJ : Quelle a été votre plus grande émotion pendant le tournage ?
Martine : A quelques minutes du clap de début, j’entends un petit cri provenant du salon. Camembert m’appelle…. Il a chaud, trop chaud, il dégouline… il faut dire qu’il n’est plus très jeune Camembert…. Catastrophe, j’ai une doublure pour « Potiron » et « Bœuf bourguignon » mais « Camembert » rien….. Je le regarde dans le blanc de sa croûte et lui dis « Camembert , tu vas pouvoir assurer ? » Il me répond « ne te fais pas de souci, je ne vais pas te jouer « La dérobade ». Je peux vous assurer que c’est à ce moment là qu’on reconnaît un grand acteur… J’ai été très émue. Respect…
NJ : Vos acteurs ont-il répété ?
Martine : Bien sûr ! Tous les soirs j’ai fait jouer Bourguignon, Potiron et Mousse au citron….. J’avoue que ma famille était “gavée” ! Tous les soirs les mêmes scènes pendant quinze jours…. J’ai même organisé deux répétitions générales avec des amis.
NJ : Mais de quoi aviez-vous peur ?
Martine : Une minute d’inattention et « Paris brûle-t-il »… (rires)
NJ : Et la technique ?
Martine : Elément important car rien ne doit être laissé au hasard…. J’ai fait une étude sur la longévité des bougies flottantes, la meilleure façon de réchauffer Purée, A ce propos le casting a été très dur pour choisir entre Charlotte, Starlette, Roseval, Amandine…
NJ : Quels sont vos projets ?
Revenir à mes fondamentaux, l’organisation de belles soirées festives pour mes amis, des chasses au trésor pour mes clients et laisser « La cuisine au beurre » au « Grand Restaurant »